Rennes – Projet urbain, « axe sud »
L’unité de la ville en projet, l’axe sud
La construction du métro rennais a permis la réunification de la ville métropolitaine, des grands ensembles du sud avec ceux du nord, en passant par la gare, le centre ville, le CHU, l’université.
Le projet de « l’Axe sud » répète dans l’espace public le projet d’unité de la ville réalisé par le métro.
Du parlement de Bretagne à la rocade sud et à la nouvelle route de Nantes, « l’Axe-sud » traverse les strates radioconcentrique successives de la ville de Rennes.
Il accompagne la mise en service du VAL par la requalification de l’espace public en surface, il vise à restaurer la continuité et l’intégrité de l’Axe sud tout en reliant et ne réunifiant les quartiers traversés.
Ville et territoire
« L’Axe sud » intègre la ville « intra-rocade » dans «l’archipel métropolitain rennais », c’est un lien entre la ville-centre et la campagne urbanisée de la périphérie de Rennes.
Cet espace public majeur de 2,5 kilomètres de long contient l’extérieur de la ville à l’intérieur, c’est une forme monumentale du territoire à l’intérieur de la ville.
Le nouvel espace public métropolitain met aussi en relation des sites eux-mêmes liés au grand territoire : la gare, la rocade, les boulevards circulaires
Ville et réseau d’infrastructures
L’insertion l’accessibilité et la spatialisation publique des réseaux est un objet de forme urbaine. Métro, voie ferrée, TCSP et espace public doivent se distribuer réciproquement :
- l’intégration de la station Jacques Cartier au nouvel immeuble structurant la place,
- la disposition prévue à l’origine de la station Clemenceau au centre de la place,
- les quais de gare mis directement en relation de plain pied avec les boulevards,
- le « foirail » du centre commercial en façade de la rocade périphérique,
sont des stratégies d’intégration urbaine et de spatialisation des réseaux.
« L’Axe sud » est un triple projet ;
- un projet d’espace public visant à améliorer la cohésion de l’ensemble de la ville, en ouvrant et reliant ses quartiers, à révéler sa géographie, à installer les réseaux au cœur de l’espace urbain en les rendant parfaitement accessibles,
- un projet des tissus urbains qui bordent la nouvelle voie, cohérents avec la spécificité des tissus traversés, soudures des échelles opposées du « quartier-jardin » et de la « nouvelle avenue métropolitaine ».
- un projet d’aménagement des grands sites métropolitains, capables d’équiper l’avenue dans sa totalité :
- le centre commercial Alma façade de la métropole sur la rocade,
- la ZAC Clemenceau, reliant le grand ensemble sud et les faubourgs, et l’hôtel d’agglomération,
- la ZAC Rabelais Rouault recentrement du quartier de l’Alma,
- la ZAC Sud gare effaçant la coupure ferroviaire.
Le projet d’espace public,
L’avenue promenade en deux séquences
L’avenue Fréville, ancienne réserve autoroutière, séquence d’entrée
Une expression territoriale, comme un lien entre ville centre et campagne périurbaine, une promenade d’une station à l’autre, du centre commercial à l’hôtel d’agglomération, un parc central recentrant la« ville-parc » du Blosne.
La rue de l’Alma, séquence centrale
L’élargissement de l’espace et le resserrement de la chaussée offre une promenade planté, une expression de la qualité des jardins caractéristiques du tissu de l’Alma, et révèle la topographie ouvrant et refermant alternativement l’espace en direction de l’extérieur de la ville.
Les trois places
Le foirail du centre commercial Alma
Façade commerciale de la grande périphérie sur l’avenue Fréville et sur la rocade.
La place de la Communauté
Une place à l’échelle de l’agglomération reliant centre et périphérie, une nouvelle monumentalité urbaine, une institution publique de plain pied.
La place Jacques Cartier
Une centralité de quartier, une « intériorité urbaine », connectée, maillée, équipée.
La topographie
Cette géographie fondamentale qualifie précisément la situation des lieux :
La place Jacques Cartier est en un point bas en rapport à son intériorité et sa centralité de quartier.
La place de la Communauté est un point de tension, un point haut de partage des eaux, en pente régulière vers le nord et le centre ville tout en étant relié à l’entrée de la ville et à la campagne bocagère par l’avenue Fréville en pente vers le sud.
Le projet de tissu urbain une transposition critique
Une continuité urbaine dans l’espace et dans le temps
Le tissu est découpage et parcellaire : alignement, limite séparative, fond de parcelle.
Ces catégories qui ont une valeur contextuelle et de continuité urbaine et sont caractéristiques des propriétés des tissus de la ville historiques : paysage urbain, mitoyenneté, intériorité et altérité de la parcelle.
Ces catégories sont caractéristiques de types d’édifices urbains :
- bâtiment d’origine rurale à mitoyenneté ouverte,
- maisons urbain à pignon,
- hôtel et immeubles à cours ouvertes,
- villas urbaines.
Le projet propose une transposition critique de ces types écrivant de la sorte un « temps urbain » fait de corrélations de résonnances et d’oppositions assemblés pas la texture parcellaire
Le projet de tissu urbain est un système d’interfaces :
- interface du bâti et du vide, la première construction est celle de la parcelle, le vide prévaut sur le plein, la pensée de la cour et la pensée du jardin renouvellent la pensée de l’édifice,
- interface d’échelles, la parcelle est une géographie intérieure, une intériorité familière, l’ouverture ou l’adossement à la grande voie,
- interface typologique, maison et immeuble collectif, plot et rangée.
Le projet de tissu urbain est un projet typologique
La réflexion sur les types bâtis, la critique du « logement à la française » : séjour-cuisine-chambre-jour nuit, sont à la base d’une pensée systématique nouvelle de la ville. L’affaiblissement démographique de la ville intra-rocade, la « fuite » des classes moyennes de la ville-centre doit conduire à de nouvelle formes bâties, plus adaptables, plus évolutives, moins normatives : des logements plus grands, mieux construits, généreux en espaces privatifs appropriables.
Le projet de tissu urbain est un projet de mixité fonctionnelle
A l’échelle de l’îlot ou de la partie de ville,
A l’échelle de la parcelle.
Une croissance par fragments, quatre sites métropolitains
Sud Gare
La gare et l’espace ferroviaire sont rendus visibles et accessibles le site densifié au profit d’un « type urbain » régulier, d’un « monument métropolitain » d’intérêt national qui structure l’interaction des quartiers sud et de la ville-centre.
Le projet Sud Gare devenu EuroRennes a été repris dans le cadre d’une consultation urbaine gagnée par le groupement FGP/TER
La ZAC Rabelais Rouault
Première étape du futur centre de quartier situé à la croisée des voies principales, métro commerces maison de retraite et jardin public.
Première étape de réunification du quartier divisé, en transformant le traitement routier de la rue de l’Alma en avenue-promenade plantée conduisant par séquences au centre ville
La ZAC Clemenceau
Au barycentre de la ville historique et de la périphérie, la ZAC comprend :
- la création de la place de la Communauté, espace monumental d’une nouvelle institution politique et administrative, l’Hôtel d’agglomération Rennes Métropole
- la continuité des tissus urbains passés et futurs, existants et à créer, le renouvellement typologique et l’attractivité résidentielle de la ville-centre ;
une synthèse entre le « quartier-jardin » de l’Alma et la « ville-parc » du Blosne, entre un découpage parcellaire et une morphologie de “ plots ”,
- la mixité fonctionnelle étroite entre habitat, activité, équipements d’intérêt local et équipements métropolitains (Rennes Métropole, 225 logements, 14 000m2 de bureaux).