Rennes – ZAC Clemenceau
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Architectes : Gaudin (gauche), Cras (droite), Nizou Mauras (arrière plan)
La ZAC Clemenceau occupe une position de centralité unique au barycentre de la ville historique et de la périphérie, à la croisée de « l’Axe sud », espace de symétrie de la métropole et de la deuxième ceinture de boulevards.
La ZAC Clemenceau donne une place à l’Hôtel d’Agglomération, point d’orgue monumental dans la réunification urbaine nord-sud est-ouest de l’Axe sud :
- réunification du quartier pavillonnaire ancien de l’Alma et du quartier de grand ensemble du Blosne, situés de part et d’autre du boulevard Clemenceau, boulevard intérieur en rocade,
- réunification des quartiers de l’est et de l’ouest du grand ensemble du Blosne séparés par l’ancienne réserve autoroutière.
La ZAC Clemenceau répond aux places principales de « l’Axe sud », de Rennes de leurs monuments : le Parlement de Bretagne et sa place, les Champs Libres (« Nouvel Espace Culturel ») et l’esplanade Charles de Gaulle,
La ZAC Clemenceau articule trois projets :
- La création de la place de la Communauté, espace monumental d’une nouvelle institution politique et administrative, l’Hôtel d’agglomération Rennes Métropole
- La continuité des tissus urbains passés et futurs, existants et à créer, le renouvellement typologique et l’attractivité résidentielle de la ville-centre
- La mixité fonctionnelle étroite entre habitat, activité, équipements d’intérêt local et équipements métropolitain (Rennes Métropole, 225 logements, 14 000m2 de bureaux,)
Une nouvelle monumentalité urbaine
« l’Axe sud » pose une nouvelle monumentalité métropolitaine :
- Inscription des institutions, des monuments et des équipements de plain pied dans un espace public continu offrant intériorité et confort tout en structurant une géographie visible
- Création d’un espace public articulé au grand paysage, étroitement emboîté et creusé dans le tissu urbain courant.
Sur ces bases, une consultation pour la maîtrise d’œuvre de l’Hôtel d’agglomération a été lancée en deux phase dont la première permettait une conception unifiée de l’institution et de l’îlot structurant la future place.
Le projet Patrick Berger/Jacques Anziutti choisi pour sa réponse cohérente a installé l’hôtel d’agglomération en position excentrée dans une place « la plus grande possible », rayonnante dans le dispositif territorial de « l’Axe sud ».
Une place à l’échelle de l’agglomération, au cœur d’un tissu urbain reconstruit, reliant centre et périphérie.
La conception de la place est un espace ouvert et fermé, ouvert et creusé, extérieur et intérieur, entre centre ville et quartier périphérique, occupé en position centrale par le métro et par Rennes métropole, bordé par des activités sur ses faces est et ouest, une grande place vivante.
La sortie centrale du métro et la bordure commerciale proposée à l’est n’ont pas été réalisées, l’accès est-ouest de Rennes Métropole contredit l’axe de composition du projet initial, la réalisation du nivellement est trop tourmentée, laissent la place un peu vide et montrant l’extrême fragilité de toute conception urbaine.
Architecte de l’Hotel d’Agglomération : Berger Anziutti – Paysagiste de la place et de l’Avenue Henri-Fréville : Laverne
Le « fond de place », architecture du vide
Le fond de la place tertiaire est un plan horizontal devant lequel se détache l’hôtel d’agglomération, c’est un volume soulevé sur un socle vitré qui révèle le plan incliné de la place.
Sa hauteur et les passages qui le traversent, la transparence du socle le rattachent étroitement au tissu résidentiel situé derrière lui.
La place est conçue comme une cavité creusée d’un seul matériau dans le tissu urbain de la Z.A.C.
- bâtiment Agora architecte David Cras
- bureaux Archipel Habitat et mairie de quartier Bruno Gaudin
Architectes : Gaudin (arrière plan), Berger Anziutti (droite)
La continuité des voies
La place s’inscrit dans la continuité des voies, la rue de Gaulle-Anthonioz, située à l’arrière de la place, connecte les deux quartiers de l’Alma et du Blosne par son tracé et par sa morphologie bâtie de plots posés sur un socle de maisons individuelles.
La continuité des tissus urbains
La Z.A.C. Clemenceau est une synthèse entre le « quartier-jardin » de l’Alma et la « ville-parc » du Blosne, entre un découpage parcellaire et une morphologie de “ plots ”.
La conjugaison typologique d’un habitat collectif et d’un habitat individuel répond à la recherche d’une nouvelle attractivité résidentielle de la ville-centre et à son renouvellement typologique.
Plots à cour ou « cour-villa », mitoyenneté ouverte entre plots
Chaque unité résidentielle est formée d’un plot collectif construit sur des maisons en rangée, réunis autour d’une cour combinant les caractéristiques spatiales du pavillonnaire du quartier de l’Alma et les constructions isolées du grand ensemble.
D’un plot à l’autre la limite « mitoyenne», est laissée ouverte et visible depuis la rue, elle est occupée de jardins privatifs.
Sur rue un grand portail puis un grand porche permet de s’arrêter ou d’accéder au parking en sous-sol ou bien au hall collectif, à la cour et aux maisons.
Architectes : Lengiel (gauche), Nizou Mauras (droite)
La continuité végétale
Les surfaces minérales sont réduites à l’emprise du plot recouvrant le porche et à la cour distributive des maisons. Toutes les autres surfaces sont jardinées.
La Z.A.C. Clemenceau établit une continuité végétale entre les alignements arborés du grand ensemble et les de jardins du quartier de l’Alma.
Plan de la ZAC et principe d’unité résidentielle combinant plot et maisons autour d’une cour.
La rue nouvelle entre tissu résidentiel et immeubles tertiaires – architectes Crusson (1er plan droite), Nizou puis Langyel (2ème plan droite)
La rue nouvelle depuis le sud – architectes : Gilet (1er plan droite), Gaudin (1er plan gauche)
Les plots dans l’espace paysager du boulevard de l’Yser – architectes : Gilet (1er plan), Gaudin (2ème plan)
Les immeubles tertiaires en fond de place – architectes : Gaudin (1er plan gauche), Cras (2ème plan gauche), Berger (droite)