« Blois obéit à l’ordre de la vue, l’espace perspectif de la Renaissance répond à l’intérieur de la ville à l’élargissement offert à l’extérieur par le plan du fleuve. 
Maître D’Ouvrage Agglopolys - Ville de Blois - 3Vals Aménagement
Maîtrise D’Oeuvre Germe&JAM Architecture.Territoires
Alphaville, programmation - PTV, mobilité
MA-GEO, VRD (mission marché de définition)
SAFEGE, VRD (mission maîtrise d'oeuvre des espaces publics)
Missions Marché de définition (2014)
Plan Guide (2017)
Etudes Urbaines, faisabilités, suivi opérationnel
Maîtrise d'oeuvre des espaces publics
SDP Programme 10 400 M² D'Activités
1 000 M² De Commerces
7 000 M² D'Équipements
23 800 M² Logements soit 370 Logements
Coût D’Opération 12 M€ HT
Dates 2017 → En Cours

Centre-gare : une porte du centre-ville

Le site gare est un accès à la ville-centre et au château, il est « une porte d’entrée ». Le projet gare se comprend dès lors comme « une extension » du centre-ville faisant partie d’un projet d’ensemble comprenant le site gare de part et d’autre des voies ferrées, l’avenue Laigret, et le site Saint-Vincent.

Le centre-ville et le site de Loire sont déterminants d’une « identité blésoise », et pourtant peu accessibles depuis la gare à cause du fonctionnement de la voirie et de la coupure de l’avenue Laigret par la plateforme ferroviaire.

Restaurer la qualité d’espace public et de paysage de la voirie en rétablissant sa continuité notamment son fonctionnement à double sens permettra une relation directe entre gare et centre-ville.

Centre-gare un nouveau quartier pivot dans l’agglomération

Réciproquement, c’est une ouverture du centre sur son territoire un moyen d’accès et une « tête de pont » des quartiers Ouest et des quartiers Nord. Centre-Gare constitue un pivot entre les avenues monumentales Laigret et Médicis, entre ville classique, site de Loire et quartiers extérieurs, de part et d’autre de la voie ferrée.

Un nouvel équilibre centre-périphérie

Centre-gare devrait contribuer au renforcement de l’attractivité du centre vis-à-vis de la périphérie. 

 A l’échelle de la ville, « l’opération gare » représente un volume qui pèsera d’un poids important parmi les pôles d’attraction de l’agglomération.

Le recentrement, condition d’un nouvel équilibre, interroge une programmation, commerciale et culturelle à laquelle Centre-Gare peut répondre.

Centre Gare doit ainsi rayonner au cœur d’agglomération.

Les programmes du « recentrement urbain »

Il y a bien sûr une dimension qualitative, spatiale et morphologique du recentrement urbain qui décrit son urbanité et son « intensité ».

Il y a aussi une dimension programmatique essentielle.

 Cette urbanité et cette « intensité » concernent le quartier et l’agglomération.

La logique de quartier et « d’habitabilité » est une logique de continuité urbaine fondée sur l’habitat et le commerce local.

Le recentrement d’agglomération sur le site gare suggère d’y programmer des équipements et des activités d’agglomération .

Le projet centre-gare, une articulation dans la topographie

Les sites structurants

Le faisceau ferroviaire a constitué une vaste plateforme bouleversant la topographie originelle. C’est elle qui est la source des sites structurants du projet gare :

•       à l’Ouest la plateforme creusée dans la topographie,  le talus qui la surplombe et le cimetière en légère pente descendant du sud vers le nord,

•       à l’Est la plateforme en remblai formant une vaste surface constructible et habitable en balcon sur le centre-ville puis un talus surplombant la rue de la Garenne sur le tracé de l’ancien ruisseau.

Les terrasses de Blois

Arriver par le fer à Blois offre une suite de vues qui mettent en jeu la perspective, large ou serrée, le panorama, la frontalité (grandes loggias du château), repliés par les mouvements de la topographie.

A Blois, le paysage et le relief, les vues et les mouvements du sol se révèlent à nous les uns par les autres.

Les terrassements royaux  puis ferroviaires, la saignée du chemin de fer, l’avenue des chasses royales, le cimetière, le sillon sinueux creusé par l’Arrou, se répondent et contrastent.

Champ, contre-champ, pentes et contre pentes, frontalité et profondeur.

Le projet urbain met à profit cette caractéristique, en valorisant les situations de terrasses existantes et en les pérennisant. Il décline une série de « terrasses ».

Les formes bâties et le paysage urbain

Construire suivant les sites structurants

La morphologie bâtie obéit à la logique spatiale des différents sites de projet.

Cette situation hétérogène en termes de tissu urbain, de la qualité des vues et du paysage, la valorisation du relief nous a conduit à conjuguer les principes de deux formes bâties de base :

•       Un bâti par plot, groupés par deux autour d’une cour ce sont plus rarement des bâtiments uniques sur une parcelle,

•       Un bâti continu, aligné, susceptible d’être mitoyen.

Dans tous les cas, le parcellaire est construit par des limites qualitatives, grilles, murs et claustras de béton.

Il y a ainsi conjugaison de deux principes de continuité spatiale :

•       un principe de continuité urbaine et d’espace fermé,

•       un principe de continuité paysagère et d’espace ouvert.

Le bâti linéaire et continu est associé à la plateforme.

Les plots sont échelonnés dans la pente.

Les plots en trapèze

La faisabilité du plan directeur développe une systématique du plot en trapèze opposant un petit côté plus long et un autre plus court.

Cette dissymétrie intrinsèque permet de jouer d’orientations bâties opposant de larges façades sud et d’étroites façades Nord ou bien de placer des angles bâtis fermés dans le cas d’îlots triangulaires.

Leurs combinaisons génèrent un espace plus « fluide » plus ouvert.

bâti aligné sur rues et plots en trapèze dans la pente
Construire dans la pente

Un espace public valorisé et circulé

La place et l’îlot gare, un espace public paysager

Centre-Gare doit affirmer une dualité clairement contrastée entre le caractère minéral et artificiel du site ferroviaire et le caractère végétal des talus et contreforts, des alignements arborés et des jardins royaux.

La place se situe à l’interface du minéral et du végétal.

La transparence de l’îlot gare met en rapport la place minérale et le paysage végétal de la plateforme.

La place de la gare est un espace minéral et homogène jouant du contrepoint d’îlots arborés et d’alignements arborés le long des voies.

Les différents îlots et espaces publics hormis la place et la plateforme Ouest, îlot gare, îlot ferroviaire et îlot ouest, sont à dominante végétale.

Les franges ferroviaires sont bordés d’alignements arborés du même type que ceux des avenues Laigret et Médicis.

Le projet gare est un projet de reconfiguration d’espaces publics magistraux  situés de part et d’autre de la voie ferrée.

Ces espaces publics sont multifonctionnels, ils intègrent des fonctions urbaines majeures : le pôle d’échange et ses infrastructures, l’INSA, ainsi que des fonctions de quartier ouvertes sur la place afin qu’elle soit vivante.

Ces espaces publics principaux s’inscrivent comme les temps forts d’une voirie continue adressante et pour cela circulée et stationnée.

Ce principe simple de multi modalité des échanges dans l’espace public garantit le fonctionnement apaisé des voies dessinées comme éléments composant le paysage. La rue de la gare bordant la façade ferroviaire, la rue de la corniche bordant le talus et offrant de grandes vues sur le coteau opposé, l’avenue Laigret réaménagée structurant la relation visuelle avec le centre-ville.

La place de la gare
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